Le 16e document de travail de TUED examine les discussions en cours et étroitement liées à l'idée d'un New Deal vert mondial (GGND) et (GPGs).
Le document est disponible pour téléchargement ici.
Après l'apparition de la pandémie de COVID-19 au début de l'année 2020, les appels en faveur d'un GGND et d'un engagement en faveur des BPM se sont intensifiés. En juillet 2020, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré : "Le système politique et économique mondial ne fournit pas les biens publics mondiaux essentiels : la santé publique, l'action climatique, le développement durable, la paix... Nous avons besoin d'un nouveau pacte mondial pour faire en sorte que le pouvoir, la richesse et les opportunités soient partagés plus largement et plus équitablement au niveau international."
Rédigé par Sean Sweeney, coordinateur de la TUED, le document affirme qu'un GGND de gauche doit se distinguer de l'"économie de la relance" verte. De nombreux progressistes basés dans le Nord sont à l'aise pour parler de la nécessité de "plus d'investissements publics" et de la nécessité d'une "action climatique ambitieuse", mais beaucoup restent vagues ou agnostiques sur les questions de propriété et de contrôle publics.
Le document affirme qu'une approche peu judicieuse de l'investissement public affaiblit les arguments en faveur d'un GGND. Il montre comment l'accent mis actuellement sur la "réduction des risques" des investissements privés signifie que l'argent public est utilisé pour rendre rentable ce qui ne le serait pas autrement. Il s'agit d'une approche qui va du plan de relance d'Obama en 2008 au Green Deal pour l'Europe, plus récent, en passant par l'Inflation Recovery Act de l'administration Biden, qui engage 369 milliards de dollars de dépenses publiques pour garantir des flux de revenus et des profits à long terme à des investisseurs et des promoteurs essentiellement privés. Les plus récents "Partenariats pour une transition énergétique juste et l'accent mis sur le "financement mixte" sont une extension de cette approche.
En plongeant dans les racines de la politique climatique néolibérale, Beyond Recovery montre comment le récit de la "reprise" a contribué à dissimuler et à perpétuer les échecs de l'approche actuelle de la transition énergétique et de la protection du climat, axée sur les investisseurs. Depuis plus de trente ans, cette approche s'est révélée inefficace en termes de réduction des émissions à l'échelle de l'économie. Sweeney décrit cette politique comme un échec résilient, dont l'ampleur n'est pas toujours bien comprise.
L'article affirme qu'un GGND de gauche doit considérer l'investissement public comme un moyen d'étendre la propriété publique, les systèmes énergétiques et les chaînes d'approvisionnement essentielles étant une cible prioritaire.
La propriété publique de l'énergie donne aux gouvernements le pouvoir de s'éloigner du régime hautement marchand de "l'énergie pour le profit". Plus que toute autre option politique, le contrôle de l'énergie permettra aux gouvernements d'être mieux positionnés pour faire progresser la transition énergétique à l'échelle de l'économie de manière à contrôler puis à réduire les émissions tout en s'attaquant au chômage, à l'inégalité et à d'autres problèmes sociaux. Il peut préparer le terrain pour le type d'interventions radicales dans l'économie politique qui sont nécessaires pour lutter contre le changement climatique, affronter le pouvoir politique des intérêts des combustibles fossiles et intercepter la dynamique du capitalisme de "croissance sans fin".
Contenu de l'article :
La première partie résume les arguments en faveur de la propriété publique de l'énergie et explique pourquoi une approche non réfléchie de l'investissement ne permet pas d'atteindre les BPM liés au climat et à l'énergie.
La deuxième partie attire davantage l'attention sur une caractéristique commune des discussions sur un BPM de gauche et sur le manque d'attention portée à la propriété publique.
Latroisième partie explique comment l'idée de la "fourniture privée de biens publics" s'est imposée au début des années 1990. Au cours de cette période, l'approche néolibérale du changement climatique, axée sur les investisseurs, a dominé les négociations des Nations unies autour des protocoles de Kyoto et de l'adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Laquatrième partie passe en revue certains des changements intervenus dans le système multilatéral depuis la crise financière de 2007. Elle se compose de trois sous-sections :
Cet article a bénéficié du soutien de la Rosa Luxemburg Stiftung-New York Office.